Bonne année de l’ADSC à tous les villageois !

Vous ne serez pas surpris : nous vous souhaitons une année où l’écologie et le verdissement se développeraient, où le béton reculerait (sur ce plan, c’est très mal parti), où la mairie renoncerait à l’opacité systématique (le conseil municipal vient de se tenir à huis clos, alors que de nombreuses communes diffusent les débats en ligne).
Il faut sortir Crespières de ces conceptions terriblement dépassées.
Commençons l’année par Les Mathurins : vous avez reçu fin décembre un tract de 2 pages de la mairie. Ne boudons pas notre plaisir puisqu’elle s’exprime enfin.

Des recours gracieux : à qui la faute ?

Les recours gracieux ont une cause : le refus obstiné de la mairie d’organiser une concertation, et un objectif : trouver des solutions aux problèmes soulevés de circulation, d’architecture, d’espaces tampons arborés.…
Dans un monde normal, la municipalité, élue pour représenter les habitants, dialogue et recherche avec eux un accord harmonieux dans l’intérêt général (bien avant le permis de construire, évidemment !).
Mais à Crespières, la réponse prend la forme de pressions peu voilées : « rejet par le tribunal », « frais d’avocat et de justice” ou “condamnations onéreuses pour les perdants”. La vieille histoire du pot de terre contre le pot de fer, avec une très grande entreprise d’un côté, ardemment soutenue par la mairie, et des particuliers de l’autre.

Le lotissement des Mathurins, amélioration de l’habitat ou opération financière ?

Le projet voté en 2018, visait à “diversifier l’offre de logements (…) aux demandes de jeunes ménages (…) de personnes âgées, familles monoparentales, jeunes adultes décohabitants (…) afin de renforcer la mixité sociale et intergénérationnelle« .
30 logements dont “10% au moins de logements sociaux «  étaient prévus.
On se retrouve avec 47 logements de prix élevé et une panique manifeste parce que les 1 900 000 € promis pourraient ne pas être au rendez-vous. À votre avis que s’est-il passé ?
La mairie dit qu’il fallait passer à 47 logements pour se conformer au Scot qui prévoit 18 logements à l’hectare. Pas de chance : le Scot date de début 2016, 2 ans avant le vote du projet ! En réalité, on a supprimé les espaces tampons arborés (on parlait d’un « verger » public) pour construire plus. Comme aux Tilleuls.
Toujours bétonner pour trouver de l’argent est une fuite en avant qui défigure le village. Crespières est un bien commun qu’il faut sauvegarder.

La maison « pluridisciplinaire » de santé et la pharmacie sur la RD 307 : que veut-on exactement ?

La mairie dit que les recours retardent ces constructions. Pas de chance : leur projet a été adopté en 2018. Pourquoi la mairie a-t-elle perdu 2 ans ? Le dossier était-il mal préparé ? Est-il éthique de chercher à stigmatiser des Crespiérois ?

La maison « pluridisciplinaire » de santé sur la RD 307

  • Le bâtiment aurait 500 m2 au sol pour les services médicaux et 500 m2 à l’étage pour des logements destinés au personnel de la mairie (?). Il s’agirait d’une barre le long de la RD 307.
  • Il y aurait un pédiatre, un dentiste et des professionnels paramédicaux, mais aucun médecin généraliste n’est annoncé. Or, ce type de projet se conçoit autour de 2 ou 3 médecins généralistes.
  • Le coût serait de 1 100 000 € pour la commune (pharmacie comprise ?).
  • Le projet de santé est inconnu (besoins de santé futurs, professionnels manquants sur la zone, viabilité…). Il serait terrible d’apprendre que l’on a juste déplacé par effet d’aubaine des praticiens installés à quelques kilomètres sans créer un système cohérent.

La pharmacie sur la RD 307

L’abandon du centre du village est une mauvaise nouvelle et nous ne comprenons pas que les terrains disponibles près de l’école, infiniment plus accessibles aux seniors et aux parents n’aient pas été proposés au pharmacien (qui ne semble pas du tout vouloir quitter Crespières, nous l’en remercions).
Malheureusement, une pharmacie sur la RD 307 servira beaucoup plus les automobilistes de passage que les Crespièrois.

“Il faudrait construire les villes à la campagne, l’air y est plus sain”. Alphonse Allais


2 réflexions sur “Bonne année de l’ADSC à tous les villageois !

  1. Bonjour.
    Merci pour vos voeux (rapides) et recevez les miens.
    Si je suis la première à applaudir à l existence de l association et son contre pouvoir, j ai en horreur la critique systématique ( comme la politique ). Et je ne voudrais pas que l Adsc devienne un opposant .D autant, qu adhérent ,je ne suis jamais consulté avant toute action : je suis mise devant le fait accompli ( ça vous rappelle quelque chose ?).

    Pour réussir à modifier des projets municipaux il faut de la concertation : mais il faut être entendu comme un partenaire et non un opposant.
    Cette tension n existait pas ainsi au début : je fais le voeu qu elle disparaisse et que l action de l ADSC soit toujours constructive et positive. Son existence est essentielle.
    Bien cordialement.
    Françoise Lagarde.

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    1. Chère Madame, merci pour ce commentaire. Nous sommes d’accord avec vous pour dire que l’ADSC n’a pas pour vocation d’être un opposant politique. L’association a salué les projets comme la réhabilitation du centre-village ou la restauration du presbytère et nous aimerions pouvoir nous réjouir d’autres réalisations. L’ADSC joue aussi son rôle lorsqu’elle met en évidence des risques d’atteinte au caractère rural et à la cohérence du village par certains projets et qu’elle demande de mieux tenir compte de l’avis des Crespiérois. Sauf que la mairie refuse purement et simplement toute concertation, ne nous laissant d’autre choix que de nous opposer à ces projets, faute d’avoir pu en débattre de manière constructive en amont.

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